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Les mouvements et progrès sociaux - Intro.

Intérieur de l’usine Rousset : atelier de piqûre (fin du XIXe siècle)

Tandis que les grévistes de Carmaux recevaient le soutien de Jean Jaurès, deux grèves éclataient dans les plus grosses usines de Blois.

À partir de 1892, le syndicalisme s’organisa à Blois sous la houlette du socialiste Arthur Rozier.

Durant les deux décennies qui suivirent, des grèves éclatèrent au cours desquelles ouvriers d’usine, menuisiers, couvreurs, maçons et autres manifestèrent dans les rues. Le plus souvent, ils revendiquaient des améliorations de salaire ou la diminution du nombre d’heures travaillées par jour (jusqu’à 12 heures).

Deux grèves emblématiques marquèrent l’apparition du mouvement syndical à Blois. La première, en novembre 1892, eut lieu à la chocolaterie Poulain au moment des grosses commandes de fin d’année, incitant le patron à céder à une partie des revendications au bout de trois jours.

Dans la foulée, les ouvriers de l’usine de chaussures Rousset se lancèrent dans une grève de plusieurs semaines face à des patrons qui préférèrent annoncer le déplacement de leur fabrique plutôt que de céder aux revendications. La majorité des ouvriers finit par demander la réouverture de l’usine et se contenta d’une modeste augmentation salariale.

L’année 1909 connut également plusieurs grandes grèves dont celle des ouvriers de l’usine de chaussures Guéritte.

Des avancées eurent lieu avec la mise en place, en 1893, de conseils de prud’hommes tandis qu’en 1896, les principaux syndicats (chaussures, bâtiment, chocolat) obtinrent de la municipalité de gauche nouvellement élue, la création d’une Bourse du travail. Celle-ci ouvrit ses portes rue du Puits-Châtel en 1898.

Dans le même temps, on observe la mise place de jardins ouvriers par les mouvements catholiques sociaux. Si 15 jardins furent créés en Vienne en 1897, leur véritable lancement date de 1903.

 

Intérieur de l’usine Rousset : atelier de piqûre des chaussures de femmes et de fillettes (fin du XIXe siècle)

Archives départementales de Loir-et-Cher, 3 Fi 8623