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Pacifisme et Grande guerre - Intro.

Le château d’eau et la Grande Pièce, actuelle place Jean-Jaurès.

Du pacifisme à la guerre, les événements à Blois rendirent compte des débats nationaux opposant notamment Jaurès et ses détracteurs.

En 1913, une loi porta le service militaire de deux à trois ans en vue de préparer la France à une guerre éventuelle avec l’Allemagne. Son vote opposa la droite nationaliste et une partie de la gauche républicaine, belliqueuses, à la gauche favorable à une solution diplomatique.

Dans ce contexte, le 15 mars 1913, le Parti socialiste organisa à Blois une réunion contre cette loi et la guerre. Alors que les députés Jean Jaurès et Marcel Semblat furent sollicités pour intervenir, ce fut finalement le socialiste d’Indre-et-Loire Léon Martinet qui anima la réunion devant 120 personnes parmi lesquelles Maurice Olivier (élu maire en 1925).

Trois jours avant le début de la guerre, l’assassinat de Jean Jaurès, le 31 juillet 1914, indigna le journal socialiste Le Progrès de Loir-et-Cher qui qualifia d’horreur la mort de cet « être de bonté ».

La guerre déclarée, l’ordre de mobilisation générale fut donné. Entre les 3 et 5 août 1914, les régiments d’infanterie rattachés à Blois (113e, 313e et 39e territorial) se rendirent à la gare pour rejoindre le front. « Simplement, généreusement, tous partent avec entrain pour remplir leur devoir » écrivit la presse locale. Partis sous les acclamations de la foule et certains d’une victoire rapide, très peu d’entre eux survécurent.

Vingt ans après, le 7 février 1934, le changement de nom de la Grande Pièce en place Jean-Jaurès révéla la persistance des antagonismes d’avant-guerre, le journal réactionnaire L’Avenir reprochant à la Ville de « glorifier l’avocat de l’Allemagne ».

Le château d’eau et la Grande Pièce, actuelle place Jean-Jaurès (début du XXe siècle).

Bibliothèques de Blois-Agglopolys, fonds patrimonial, LxK 3101