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Jean Jaurès - Intro.

Jean Jaurès à Montevideo en Uruguay (1911).

Jean Jaurès à Montevideo en Uruguay (1911).

Centre National et Musée Jean Jaurès – Ville de Castres – Tous droits réservés

 

Il y a cent ans, Jean Jaurès, grand défenseur des valeurs de la République et des droits de l’Homme, était assassiné, victime du combat qu’il menait contre la guerre.

Né le 3 septembre 1859 à Castres, Jean Jaurès, brillant collégien, poursuivit ses études à l’École normale supérieure de Paris en 1878. Agrégé de philosophie en 1881 (reçu 3e), il enseigna au lycée d’Albi puis à l’université de Toulouse, ville où il fut maire-adjoint à l’Instruction publique (1890-1893).

Il entra en politique à 25 ans comme député républicain du Tarn (1885-1889). En soutenant activement les mineurs en grève de Carmaux en 1892, il adhéra pleinement au socialisme et y obtint un nouveau mandat législatif (1893-1898) pendant lequel il s’impliqua dans la lutte des classes aux côtés des ouvriers (verriers d’Albi, premières coopératives...).

En 1898, il prit parti pour Dreyfus et relança même l’affaire en 1903 pour qu’il soit innocenté. Devenu personnage à l’influence nationale, il participa à la fondation du Parti socialiste en 1902 et en devint le porte-parole à l’Assemblée après sa réélection à Carmaux – siège qu’il conservera jusqu’à sa mort.

Son expérience dans le journalisme l’amena à fonder L’Humanité en 1904. Il y défendit la liberté de conscience, principe d’ailleurs inscrit l’année suivante dans la loi de séparation des Églises et de l’État qu’il rédigea en partie. En 1905, il contribua aussi à la création de la Section française de l’internationale ouvrière (SFIO), union des gauches qu’il dirigea avec Jules Guesde.

Son pacifisme (lutte contre la guerre et la loi des trois ans de service militaire) marqua les dernières années de sa vie mais ce combat attisa la haine des nationalistes. Le 31 juillet 1914, l’un d’eux, Raoul Villain, l’assassina au Café du Croissant à Paris.

Dix ans plus tard, Jaurès entrait au Panthéon.