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La politique - Intro.

Discours d’Eugène Treignier à l’occasion de l’inauguration du monument élevé au 75e Mobiles en 1909.

Entre 1878 et 1914, Blois fut dirigée successivement par la gauche et par la droite mais demeura acquise aux députés républicains qui siégèrent à côté de Jean Jaurès en 1885.

De 1878 à 1900, la ville de Blois fut conduite par des maires qui, bien qu’appartenant à des courants politiques différents, étaient tous orientés à gauche.

Dans les années 1890, l’apparition du socialisme et du mouvement du Ralliement modifièrent le paysage politique local.

Le premier eut comme animateur Arthur Rozier. Cet employé de commerce à Paris, installé à Blois en 1892, mena une action de sensibilisation en direction de la classe ouvrière, notamment sous la forme de conférences au sein du Groupe d’études socialistes de l’avant-garde. En 1898, il quitta Blois pour Paris où il s’était fait élire conseiller municipal. Il fallut attendre 1906 pour qu’un leader refasse surface en la personne de Jean Leroy dit Jean Lorris.

Tous deux occupèrent en leur temps la direction du journal Le Progrès de Loir-et-Cher.

Le mouvement du Ralliement était issu d’un groupe de catholiques blésois en rupture avec le monarchisme. S’appuyant notamment sur le journal
Le Petit blésois, ils diffusaient un discours favorable à une droite conservatrice, catholique mais républicaine.

Aux élections municipales de 1900, Blois bascula à droite en choisissant comme premier magistrat Jules Brisson, « propriétaire rentier » et riche négociant catholique.

Ce dernier perdit les élections législatives de 1902 face au républicain modéré Eusèbe Gauvin, élu député pour la troisième fois. Sur cette période, les candidats républicains sortirent toujours vainqueurs des élections législatives.

 

Discours d’Eugène Treignier (député de Loir-et-Cher de 1906 à 1920), à l’occasion de l’inauguration du monument élevé au 75e Mobiles le 3 octobre 1909.

Bibliothèques de Blois-Agglopolys, fonds patrimonial, LxK 2360