Blois après 1945.

Les secteurs en reconstruction présentés et leurs architectes :

1 : tête de pont (Charles Nicod)

2 : place Louis-XII (André Aubert)

3 : place du Château (Charles Dorian)

4 : quartier Victor-Hugo (Charles Nicod et Jacques Billard)

5 : quartier du Carmel (Louis Arretche)

À la suite des bombardements allemands du 15 au 17 juin 1940, la ville fut ravagée sur une surface d’environ six hectares.

Blois fut déclarée sinistrée par arrêté le 31 juillet 1940. Si la reconstruction s’organisa finalement au niveau national et à travers l’urbaniste parisien Charles Nicod, les réflexions menées à l’échelle locale n’ont pas été sans écho dans le projet d’aménagement validé en 1942.

Blois au XIXe siècle avait connu un relatif développement industriel avec néanmoins des travaux d’amélioration de la voirie qui permirent respectivement de relier à l’est et à l’ouest, ville basse et ville haute. Le développement économique du Second Empire s’affaiblissant dans les trente dernières années du siècle, quelques aménagements ponctuels furent effectués mais sans mise en perspective avec le plan d’ensemble.

De fait, en 1915, l’architecte Arsène Lafargue relaya dans son opuscule « Ce qu’on aurait pu faire à Blois depuis 50 ans » les regrets des Blésois par rapport à cette période de latence en matière d’aménagement urbanistique. En 1919, le conseil municipal chargea l’architecte Renou d’établir le plan d’aménagement, d’embellissement et d’extension (PAEE). Ces initiatives constituèrent une occasion de réfléchir au développement de Blois et elles ont indéniablement nourri les projets urbanistiques d’après-guerre.

Après la validation du plan d’aménagement de Charles Nicod, plusieurs études furent commandées à différents architectes. Certaines de leurs propositions, certes audacieuses en terme d’adaptation de l’urbanisme à l’automobile et de développement touristique, ne purent être réalisées.