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La séparation des Églises et de l’État - Intro.

À l’église Saint-Vincent, barrage de soldats instauré par le Préfet le 13 février 1906;

L’application de la loi séparant les Églises et l’État ne s’est pas faite sans résistance à Blois.

La rédaction de la loi de séparation des Églises et de l’État, à laquelle participa Jean Jaurès, aboutit à son adoption le 9 décembre 1905. Dans les mois qui suivirent, les préfets eurent pour mission d’effectuer l’inventaire des biens ecclésiastiques afin qu’une partie en soit saisie par l’État.

À Blois, le journal catholique L’Avenir incita les fidèles à manifester contre ces opérations, des affiches contestant leur légalité furent placardées, des agents chargés des inventaires menacés. Sur décision du Préfet, elles eurent finalement toutes lieu le 13 février 1906, et l’armée fut déployée pour en assurer le bon déroulement.

Si tout se passa sans accroc notable à Saint-Saturnin, Saint-Vincent et Saint-Nicolas, les troupes durent intervenir à la cathédrale Saint-Louis bloquée de l’intérieur. En effet, Mgr Laborde, évêque conciliant et apprécié à Blois depuis trente ans, désirait attendre l’avis du Pape sur la loi avant de l’appliquer. Sur ordre du Préfet, le 113erégiment d’infanterie força alors le passage à coups de hache dans une porte latérale et l’inventaire put commencer sous le regard des manifestants réunis place Saint-Louis.

Parmi les autres conséquences de cette loi dans la ville, notons le départ de Mgr Laborde de l’évêché (actuel hôtel de ville) le 29 décembre 1906 ainsi que la fermeture des écoles dans les établissements religieux. Dernier épisode, le 18 septembre 1907, les religieuses des Ursulines furent expulsées de leur couvent pour en faire l’inventaire des biens avant leur liquidation.

À l’église Saint-Vincent, le barrage des soldats instauré par le Préfet le 13 février 1906 permit de dissuader les manifestants.

Bibliothèques de Blois-Agglopolys, fonds patrimonial, LxK 2467